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Grèves des enseignants : Ce que pense Kida Hamara

Grèves des enseignants : Ce que pense Kida Hamara

Que prépare le gouvernement contre les enseignants et qui pourrait anéantir cette lutte voire même la terminer en queue de poisson si nous ne faisons pas attention ???

Tout d’abord le gouvernement prévoit des retenues de salaire de 19 jours et déjà certaines localités ont déjà fini avec le traitement et les virements devraient même commencer cette  semaine. Mais avec cette correspondance du PM le traitement sera repris enfin d’opérer ces retenues juste une politique de retarder le virement. Selon Famanta cette mesure pourrait décourager certains grévistes.

Le plan le plus efficace est le suivant : LA RÉQUISITION.

Le gouvernement fera recours à cette mesure par la loi N.87 -47 /AN -RM du 10 Août 1987 relative à l’exercice du droit de grève « les personnels visés à l’article 1er de la présente loi: pourront être requis dans les conditions prévues par la loi. Ceci dit que les directeurs d’écoles et quelques enseignants seront réquisitionnés. C’est cette même mesure qu’ils avaient essayé de tenter avec les magistrats mais déjà que les magistrats avaient des preuves contre eux cette mesure a échoué. Ils vont plus loin avec cette même loi relative à l’état de siège et l’état d’urgence (article 13 : la déclaration de l’état d’urgence ouvre le droit de réquisitionner des personnes, des biens et des services dans les conditions et sous les pénalités prévues par la loi.)

Donc l’article 4 de cette même loi prévoit que : les personnes physiques et des entreprises nécessaires à la satisfaction des besoins du pays peuvent être requis sur une partie ou sur toute l’étendue du territoire. Ainsi les directeurs d’écoles, les enseignants dont les matières sont nécessaires pour les examens, les censeurs et les proviseurs brefs seront tous réquisitionnés.

En cas de réquisition conformément à l’article 5 de la loi 87-47, le droit de grève est suspendu pendant la durée de réquisition c’est en ce moment que le gouvernement va profiter pour lancer un appel à tous les enseignants de rejoindre les classes dans un délai précisé et tout enseignant qui refuserait sera considéré comme démissionnaire.

Donc faisons attention à cette phase qui risquerait de mettre fin à cette lutte.

Il est prévu que pour la réussite de cette réquisition une forte communication, et la suspension de salaire seront les mesures efficaces. La consigne est déjà donnée pour que les résultats du concours de recrutement des enseignants soient proclamés dans un bref délai et ceux-ci vont s’ajouter aux volontaires. Il y aura aussi le recrutement d’enseignants volontaires par l’APEJ : cette deuxième option de recrutement consistera à confier à l’APEJ le processus de recrutement volontaire en étroite collaboration avec le  ministère de l’éducation, du travail, et de l’emploi.

Lors de la réunion du 22 février convoquée par le Ministre de l’Education, FAMANTA dans son intervention a dit que l’UNTM a déjà formulé une demande dans le sens de la correction des inégalités entre les travailleurs. Ce qui rend encore la lutte très difficile et qui laisse présager de la perturbation du climat social si le gouvernement venait à céder aux doléances des enseignants. D’autres mesures telles que les menaces et intimidations des enseignants influents sur les réseaux sociaux et des leaders syndicaux sont également déjà en cours.

Toutes ces mesures entravent à la liberté syndicale. 

Alors nos leaders syndicaux doivent beaucoup réfléchir pour déjouer tous ces plans. Former des missions d’information et se rendre à l’intérieur du pays pour sensibiliser les militants afin de les requinquer. Des missions conjointes bien-sûr, le moment que Amadou Coulibaly est à Ségou cela  trouvera que Adama Fomba est à Koutiala et Sambou Fofana à Kenieba  Almoudou a Gao  ainsi de suite.

Les militants seront fiers de voir ces grands hommes près d’eux pour les requinquer.

Ne restons pas à Bamako seulement c’est vrai le tout se règle là-bas mais la force c’est la base. Nous sommes face à une population qui  se fait berner facilement et même en matière de politique celui qui vient sur le terrain à la dernière minute gagne facilement les élections donc préparons aussi nos plans.

Si tous les plans du gouvernement échouent sans qu’on cède ils vont faire sortir l’AEEM contre eux même et le lendemain de cette sortie le problème sera  réglé en ce moment, ils diront que grâce aux élèves le problème est réglé parce qu’ils ne veulent même pas entendre que c’est grâce aux efforts des syndicats que le problème est résolu ou que les syndicats ont mis le gouvernement dos au mur. Mieux vaut que d’autres prennent ce nom que le syndicat.

Kida lance un appel vibrant à tous les enseignants du Mali de s’unir pour former un bloc unique et très solide, de faire énormément attention puisque la lutte sera très dur encore avec ces nouvelles mesures que le gouvernement envisage.

Je vous demande également de rester sereins et surtout pas de panique et en même temps que chacun fasse des efforts dans sa localité afin de faire échouer les plans machiavéliques de ce gouvernement. Je demande aussi aux parents d’élèves : Allez vous laisser l’avenir de vos enfants hypothéquer par ce gouvernement à travers cette expérimentation de volontariat alors que jamais leurs enfants ne seront pas dedans ???

Je reviendrai avec plus de détails.

Kida Hamara.

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