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Guéguerre au sein de l’URD : Le président intérimaire Salikou Sanogo dit sa part de vérité

Guéguerre au sein de l’URD : Le président intérimaire Salikou Sanogo dit sa part de vérité

Le parti de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) est en guéguerre depuis la disparition du Président-fondateur Soumaila Cissé en décembre 2020. Tout est parti d’un congrès illégalement organisé en janvier 2021 par certains militants. Ce qui a eu pour conséquence un bicéphalisme au sein du parti malgré que l’affaire soit devant la justice. Face à cette situation confuse, le premier Vice-président de l’URD, Pr. Salikou Sanogo non moins Président par intérim du parti, a jugé nécessaire de dire sa part de vérité. C’était au cours d’une conférence de presse tenue, le samedi 07 Janvier 2023, au Mémorial Modibo Keita. Elle a été couplée à une présentation des vœux pour le nouvel an.

D’entrée de jeu, le premier Vice-président, Pr. Salikou Sanogo a présenté ses meilleurs vœux de Santé, de Bonheur, de Prospérité et de plein succès aux professionnels des médias ; aux militants et militantes ; aux sympathisants et à l’ensemble du peuple malien. Il a déclaré que l’année 2022 a été également difficile et meurtrière pour notre pays. C’est pourquoi, il s’est incliné devant la mémoire des nombreuses victimes civiles et militaires, maliennes, africaines et étrangères qui ont perdu la vie en défendant notre souveraineté et l’intégrité de notre territoire. Et de faire une pensée émue à l’endroit de nos réfugiés, de nos compatriotes de l’extérieur et de l’intérieur, civils et militaires, pris en otage par les forces du mal.

Par rapport à l’affaire, le Premier Vice-président, Pr. Salikou Sanogo a fait savoir que le parti URD traverse aussi ces temps-ci, la crise la plus grave depuis sa création. De ce fait, il a rappelé que le Parti politique Union pour la République et la Démocratie, URD, est dirigé au niveau national par un Bureau Exécutif National (BEN) élu par le Congrès pour un mandat de cinq (5) ans. Et d’évoquer que le 4e congrès du parti a été tenu les 21 et 22 décembre 2019 à Bamako, l’honorable Soumaïla Cissé a été élu Président et le Professeur Salikou SANOGO premier Vice- Président du parti pour un mandat de cinq ans. Le 25 décembre 2020 l’honorable Soumaïla CISSE décédait. « A cette date notre pays était déjà engagé dans le processus de transition en cours et l’élection présidentielle était annoncée pour février-mars 2022. C’est alors que le parti a enregistré des adhésions de Boubou Cissé et de Mamadou Igor Diarra. Très rapidement, les ambitions présidentialistes de ces deux hommes allaient faire surface et introduire dans le fonctionnement du parti des pratiques aussi violentes que malsaines et contraires à tous les principes et à toutes les valeurs autour desquelles Soumaila Cissé et ses camarades ont fondé l’URD », a-t-il rappelé.

Il a ajouté qu’à l’appel à candidature pour la désignation du futur candidat du parti à l’élection présidentielle, ils ont tous les deux fait acte de candidature mais se sont inscrits immédiatement dans une machination tendant à la modification des règles du jeu en la matière au sein du parti, règles de jeu qui ne prennent pas en compte à leurs yeux le seul critère sur lequel ils pensaient pouvoir en imposer à tous : l’argent. « Contrairement aux dispositions en vigueur qui veulent que le candidat du parti à l’élection présidentielle soit choisi par le BEN, ils exigent que cela soit fait par les sections qu’ils ont pris soin préalablement de tenter d’instrumentaliser dans ce sens », a-t-il indiqué.

Judiciarisation de l’affaire

 Le Président Salikou Sanogo a fait savoir que la seule fois qu’ils ont eu recours à la justice dans le cadre de ce dossier, c’était pour demander de ne pas permettre l’organisation d’un Congrès Extraordinaire qui n’a pas été régulièrement convoqué. « Pour les autres fois ce sont nos protagonistes dans ce conflit qui nous ont trainé devant les tribunaux, contrairement à ce qu’ils tentent de faire croire », a-t-il précisé. Suite à ce fait, la Direction du parti a procédé à l’exclusion de 11 responsables y compris Gouagnon Coulibaly et à la suspension pour 6 mois de 18 responsables pour ces fautes graves commises. « Une décision controversée de confirmation de ce jugement est intervenue à la cour d’appel de Bamako contre laquelle un pourvoi en cassation a été formé. Nous sommes dans l’attente d’une décision de la cour suprême du Mali », a indiqué le Président Sanogo. Avant de dire qu’il a confiance aux juges de la Cour suprême.

Par ailleurs, le Président Sanogo a profité de cette tribune pour demander à tous les responsables, militants, sympathisants de l’URD épris de paix et de justice, respectueux de nos valeurs et de nos principes, résolument engagés à perpétuer le combat de notre défunt Président et à honorer sa mémoire, de rester unis, mobilisés, déterminés afin de faire face aux défis auxquels ils sont confrontés.

Quant au porte-parole des avocats, Me Alassane Diop, il a dénoncé la sentence rendus par les juges du tribunal des grandes instances. Pour lui, la Cour suprême, où le dossier se trouve doit dire le droit c’est-à-dire la vérité afin que cette querelle finisse au sein du parti de l’URD.

S.B. TRAORE

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