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Rentrée des classes d’examens : Les enseignants aux abonnés absents, l’avenir des élèves menacé

Rentrée des classes d’examens : Les enseignants aux abonnés absents, l’avenir des élèves menacé

Le mardi 02 juin 2020, les élèves des classes d’examen ont repris les chemins de l’école, après trois mois de fermeture des classes pour éviter la propagation de maladie à Covid-19. Il s’agit des classes d’examen du fondamental (9ème Année), du secondaire général et technique (12ème Année), du secondaire technique et professionnel (classes du CAP,  du BT1 et du BT2) ainsi que celles des instituts de formation des maîtres (IFM).Certes, cette pandémie a déprogrammé le calendrier scolaire et universitaire un peu partout dans le monde, même si certains ont eu d’autre alternative dont les cours en ligne. Bien que l’annonce de cette rentrée sous entend une bonne nouvelle, ce n’est pas le cas de l’école malienne. Paralysée depuis des années, l’année scolaire n’a jamais connu une normalité.

S’il y a une chose plus inquiétante dans notre pays, c’est la crise scolaire. L’avenir du pays est incertain car bafoué par les syndicats de l’éducation et le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement, piloté aujourd’hui par Dr. Boubou Cissé. Bien que revendiquer soit un droit constitutionnel mais priver aussi certains de leur droit fondamental est un délit. En effet, si le gouvernement a fait l’annonce d’une reprise des cours pour le moment cela concerne les classes d’examens. Il est pour mémoire d’hommes que l’année dernière l’école malienne a connu une année quasi blanche mais qui a pu être sauvée à la dernière minute avec bien entendu des conséquences qui vont répercuter sur l’avenir des enfants, considérés comme des futurs cadres du pays. Malgré l’arrangement entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, les choses n’ont pas bougé d’un iota. Ce qui fait que depuis la rentrée scolaire 2019-2020 les syndicats sont partis en grève et pratiquement les élèves n’ont pas étudié pendant l’année. Comme on a coutume de le dire, le malheur ne vient jamais seul, la pandémie qui a secoué le monde, est venu s’ajouter à celui de l’école malienne. Car, les autorités ont décidé de fermer les portes de l’école de la base jusqu’au supérieur. Il est grand temps que tous les acteurs de l’enseignement se soucient de l’avenir des enfants car un jour l’histoire les jugera. De même, le gouvernement doit être franc en instaurant la bonne gouvernance et en luttant contre la corruption et le détournement du denier  public, qui sont l’unes des causes de la situation que le pays traverse.

Des mesures sanitaires à respecter

Par ailleurs, pour l’ouverture de ces classes  toujours sous la menace de la Covid-19, le ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Pr. Mahamoudou Famanta affirmera que toutes les mesures de prévention de la pandémie seront observées à savoir le respect de la distanciation physique ; le port obligatoire du masque ;le lavage des mains au savon. En outre, le ministre Famanta fera savoir que d’autres mesures seront aussi observées, notamment l’affichage devant toutes les salles de classes des informations relatives à la Covid-19 ainsi que des images relatives aux gestes barrières ; le réaménagement des horaires de cours et la révision du calendrier scolaire ; l’organisation des cours de rattrapage et de remédiation ; la mise en place d’offres d’éducation accélérée.

Le ministre de l‘Education nationale nous édifiera que la période allant du 02 juin au 31 juillet 2020 sera mise à profit pour exécuter un programme d’enseignement condensé et destiné aux élèves candidats aux examens du DEF, du baccalauréat, du certificat d’aptitude professionnelle (CAP), des Brevets de technicien niveaux 1 et 2 (BT1 et BT2) et du diplôme de l’Institut de Formation des Maîtres (IFM). Ce programme sera axé sur les matières retenues aux différents examens. Selon lui, après l’arrêt des cours en fin juillet, la 1ère quinzaine du mois d’août sera consacrée aux évaluations trimestrielles et aux activités de révision. L’ensemble des examens se déroulera dans la deuxième quinzaine du mois d’août 2020, précise-t-il.

Le 1er septembre pour la réouverture des autres classes

Ainsi, le ministre Famanta énonce que la réouverture des autres classes, qui ne sont pas des classes d’examen, interviendra le 1er septembre 2020. Un programme condensé qui priorise les disciplines fondamentales, sera exécuté pendant deux mois (septembre et octobre 2020). Les acquisitions pédagogiques durant ces deux mois seront évaluées. Les résultats de ces évaluations et de celles du premier trimestre seront pris en compte  pour déterminer les moyennes de passage en classe supérieure. A ses dires, le démarrage de l’année scolaire 2020-2021 est programmé pour la deuxième quinzaine de novembre 2020 avec un réajustement des programmes d’enseignement afin de tenir compte des deux dernières années scolaires à faible temps réel d’apprentissage. Que valent toutes ces dispositions et mesures sus-indiquées si les enseignants, qui sont les principaux acteurs, ne reprennent pas le chemin de l’école ?, s’interroge-t-il. « C’est donc l’occasion pour moi, de lancer un cri de cœur à l’ensemble des enseignants et particulièrement aux militants des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, communément appelés « la Synergie », de faire violence sur eux-mêmes et d’accepter les nouvelles propositions du Gouvernement  relatives à l’application de l’article 39 de la Loi n°2018-007 du 16 janvier 2018  et de revendiquer au besoin en étant en classe », déclare-t-il. Avant de remercier l’ensemble des partenaires sociaux de l’école et toutes les bonnes volontés, qui souvent dans l’anonymat, œuvrent  inlassablement à l’apaisement du climat social et au sauvetage de notre système éducatif.

Cependant, il est à indiquer que les syndicats à traves leur communiqué disent niet et ne comptent pas rentrer en classe sans l’application de leur article 39.

M.L. KONE

LE FONDEMENT

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