L’ancien ministre des Affaires étrangères sous le régime du Président de la République, Amadou Toumani Touré, Moctar Ouane vient d’être nommé Premier ministre de la Transition. Cette nomination fait aujourd’hui la quasi-unanimité même si certaines voix s’élèvent contre lui pour dire qu’il serait un pion de la France.
Presque 4 mois que le Mali est sans gouvernement. Ainsi après le coup d’État contre l’ancien Président de la République IBK, le nouveau Président de la Transition Ba N’Daw qui a prêté serment le vendredi 25 septembre dernier, à jeté son dévolu le dimanche sur Moctar Ouane en le nommant au poste de Premier ministre de la Transition. Cet ancien ministre des Affaires étrangères sous ATT est un cadre et technocrate chevronné qui pourra acheminer le bateau Mali à bon port. Certes, il ne pourra pas seul, il est donc demander à l’ensemble du peuple malien notamment à la classe politique et à la société civile d’aider ce nouveau chef de gouvernement à bien gérer la transition. Cette transition de 18 mois constitue des défis majeurs pour non seulement refonder le Mali, guérir le pays de ses maux afin d’organiser les élections crédibles et transparentes pour transmettre le flambeau au Président de la République qui serait élu des résultats des urnes. Moctar Ouane n’est pas un étranger face aux enjeux du pays, alors il lui incombe d’être un bon maitre pour bien manager le gouvernement de la transition.
Humiliation du M5-RFP
A la veille de la nomination du Premier ministre, il a été demandé au M5-RFP par le CNSP de proposer trois noms au poste de la primature. Ce groupe hétéroclite n’a pas pu s’entendre à faire ce choix. C’est pourquoi, ils ont envoyé 14 CV au CNSP, une chose qui prouve l’irresponsabilité et la soif de pouvoir de ce mouvement. Cependant, il est clair que le peuple malien n’allait pas accepter de voir attribuer le poste de la primature à certains éléments du M5. Ils sont nombreux ces politiciens qui ont été vus à l’œuvre par les maliens et certains ont le pantalon troué à cause de leur gestion. Tout le monde est convenu qu’IBK a failli à diriger le pays et à le sortir de la crise sociopolitique et financière. Cependant, la lutte du M5 était légitimée par l’influence de l’Imam Mahmoud Dicko raison pour laquelle beaucoup de personnes ont adhéré à ce mouvement. Ils avaient dit que ces politiciens n’ont d’autres ambitions que leurs intérêts personnels. Aujourd’hui le Mali fait face à plusieurs défis et le temps de 18 mois de la transition est court, il faut la synergie des actions pour soutenir le Président Ba N’Daw et son gouvernement pour bien gérer la transition.
S.B. TRAORE
