Le tunnel au bout duquel se trouve la paix et la cohésion sociale semble être très profond. Depuis le coup d’État miliaire en août 2020 par certains militaires rien n’a bougé même pas d’un iota. L’un des propos de ces militaires putschistes pour légitimer leur forfait criminel était la faillite de la sécurité dans le pays dont le centre et le nord sous le régime déchu. Pourtant, ce sont eux qui ont fait le choix de porter l’uniforme avec consentement pour défendre la patrie en toute circonstance.
Malgré leur prise de pouvoir par les armes depuis une année, la sécurité se détériore de jour en jour. Des attaques terroristes avec les bilans de perte de vie des civils et des militaires sont très lourds. Les villages sont placés sous embargo en privant les habitants de tout mouvement dont les travaux champêtres. On se demande si les colonels qui se sont accaparés le pouvoir sont venus réellement pour sortir le pays de l’insécurité. Est-ce que ces militaires doivent avoir désormais la conscience tranquille et pourquoi ce coup d’Etat qui ne profite à personne sauf à ses auteurs et leurs compagnons, car ils se donnent à des luxes avec l’argent public. Le coup d’État est un acte criminel imprescriptible face au peuple et ne fait que reculer le pays à des années de développement au pays. Pour certains observateurs avisés, le coup d’État militaire a d’ailleurs détérioré la situation chaotique du pays dont l’insécurité. « Je pense que les militaires putschistes surtout leur chef qui est aujourd’hui le président de la Transition devrait s’installer à Sevaré en prenant l’exemple sur le défunt président Tchadien au lieu de se camper à Bamako ce n’est pas du tout logique et ce fait démoralise les troupes sur le terrain. Ils doivent savoir qu’ils ont choisi l’armée comme métier, ils ont prêté serment pour cela alors ils doivent retourner à ces champs de bataille car le pays est farouchement menacé par les terroristes », nous explique HD, un ressortissant du centre.
En effet, avec les attaques du dimanche 08 août 2021 dernier dans le cercle d’Ansongo avec un bilan d’une cinquantaine de morts, on s’interroge si Assimi Goita et ses hommes ont la solution pour apporter la sécurité afin que les populations puissent vivre dans la quiétude. Autre interrogation, est toujours de savoir si ces autorités de la transition pourront sécuriser le territoire afin de sécuriser les populations et d’organiser les élections crédibles et transparentes sur tout le territoire du pays. En tout cas, si ces militaires ont interrompu un régime démocratiquement élu ils doivent prouver leur expertise à la matière ou de présenter des excuses au peuple malien qui ramasse toujours leur forfaiture.
M.L. KONE
