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Seydou Traoré, ancien ministre : « Aujourd’hui, les jeunes africains sont de plus en plus affranchis et décomplexés »

Seydou Traoré, ancien ministre : « Aujourd’hui, les jeunes africains sont de plus en plus affranchis et décomplexés »

Vivement un Collectif de présidents patriotes à la commande en Afrique. Les ruptures constitutionnelles seraient-elles plus à même de mettre fin au terrorisme et aux accords coloniaux de la défense et de la monnaie que les élections dites démocratiques ? Vos avis sont requis, en attendant, lisez cette contribution.

Si ce n’est l’inculture des responsables des différents gouvernements français, ils devaient s’attendre à ce qui se passe actuellement dans l’espace dit « francophone ».

Les gouvernements français tous confondus, vis à vis de l’Afrique, ressemblent au géant d »André Gide, Saul, 1903: « Chaque matin, l’arrogance du géant est plus grande, son défi plus moqueur et l’insulte qu’il y mêle plus outrageante ».

Avec Sarkozy et Macron, le géant est devenu outrageusement arrogant, avec un langage franchement de caniveau qui n’a rien à voir avec la diplomatie et ses représentants de la CEDEAO, ont été des relais zélés de ces propos indignes de la part d’un chef africain, car aux antipodes de nos valeurs africaines.

Le meilleur « géant africain d’André Gide » est bien Alassane Dramane Ouattara. C’est vers lui que doivent se tourner les délégations de conciliation pour le ramer à la raison ! Laissez Assimi tranquille.

Les maîtres de Ouattara, doivent savoir, s’ils sont cultivés et tant soit peu convaincus que l’africain est pourvu de capacité d’indignation, qu’un peuple n’a que deux choix, en paraphrasant, Jean Dufaux: « soit s’humilier, soit se révolter ». Les peuples du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso ont fait le second choix, peut-on leur en vouloir ? Non, messieurs de la CEDEAO.

Concernant le Mali, la date du 24 mai 2021 est historique, la rupture constitutionnelle a remis en cause explicitement, l’accord colonial de la défense avec la France. Les prolongements tous aussi historiques sont les discours à la tribune des Nations-Unies, du Premier ministre

Choguel Kokalla Maïga le 25 septembre 2021 et celui du Premier ministre par intérim Abdoulaye Maïga, le 24 Septembre 2022. Historique est également, la montée en puissance des Forces Armées et de Sécurité du Mali, depuis le retrait unilatéral, tout aussi historique des forces armées étrangères françaises du sol malien. Ces forces sont cantonnées dans certains départements français sahéliens d’outre-mer. Leurs populations apprécieront ! Le temps est le second nom de Dieu !

Les chefs d’État prompts à absoudre les atrocités des faits historiques de la France en Afrique, sont des sages, des diplomates, des civilisés et que sais-je encore ? Les chefs d’états africains et les hommes politiques, qui nomment et condamnent les atrocités françaises en Afrique, sont traités de tous les noms d’oiseau !

Voilà, le malheur du Mali et de l’Afrique. Certains veulent que le bourreau ne soit pas bousculé au nom de nos valeurs ancestrales de paix et de dialogue. Les victimes que nous sommes, doivent monter que nous sommes imprégnées de valeurs universelles (en réalité occidentales pour la plus part), donc civilisées. Par contre, le bourreau, directement ou par l’intermédiaire de tiers peut continuer à tuer, à spolier et exiger que les débats, dans la forme et le fond se tiennent selon ses normes, comme par exemple au siège des Nations-Unies où le discours ne doit être que « diplomatique », aseptisé, incolore, inodore et sans saveur ou aspérités.

Aujourd’hui, les jeunes africains sont de plus en plus affranchis et décomplexés et n’acceptent plus ces chefs d’état.

Mais, je suis bien conscient que dans la situation ACTUELLE de l’Afrique dite francophone, ne se révoltent que ceux qui n’attendent rien de la France-Afrique, à contrario, ceux qui y ont un intérêt quelconque, arrêteront très tôt la révolte ou ne se révolteront même pas.

Après le Burkina FASO, devrions nous nous attendre aux suivants ! Wait and see !

En tout cas, il faut mettre fins aux accords coloniaux de la monnaie et de la défense contractés avec la France.

Seydou Traoré, ancien ministre Mali.

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