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Torture d’animaux pour des faits de sacrifices : Quid de la loi?

Torture d’animaux pour des faits de sacrifices : Quid de la loi?

Des vidéos odieuses ont fait le tour des réseaux sociaux la semaine dernière dans lesquelles on voit un bœuf attaché à des cordes et couvert par un tissu rouge. Après des incantations par un homme, qui n’est autre que le féticheur Moustapha Diallo, affectueusement  appelé  »Farabana Moustaphe » a instruit à ses hommes de conduire le bœuf dans la grande fosse enflammée, creusée pour la cause. Jeté dans ce feu, l’animal sursautait pour se sauver mais il a été empêché par des coups que lui assenaient les adeptes du féticheur.

Ainsi, dans une autre vidéo on voit une chèvre entre les mains d’un homme qui lui a mis un grigri dans sa bouche avant de la coudre. Quelle cruauté ! Ces actes odieux et inhumains commis dans ces vidéos n’ont laissé personne indifférente et a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. En effet, dans les vidéos où le féticheur Moustapha Diallo et ses hommes brûlent vif le bœuf, ce dernier laisse entendre ceci: « Quel acte incrédule, aucun marabout ne peut faire ça sans que tu ne lui donnes200 millions de F CFA». Face aux réactions des utilisateurs des réseaux sociaux, dont certains disent que ce sacrifice inhumain semble être recommandé par les autorités dont le président de la République IBK pour apaiser la crise politico-sociale que traverse le pays. Le féticheur Moustapha Diallo a fait une vidéo dans laquelle il explique que ce sacrifice n’est pas à une fin politique. Selon lui, ce sacrifice est fait pour les maliens résidants en France qui ont été lésés de leur droit dans une société. A ses dires, après avoir fait ledit sacrifice ces maliens ont gagné le procès contre la société qui voulait les chasser. A cet effet, selon certaines informations, le féticheur aurait été interpellé hier par le procureur de Kati et mis sous mandat de dépôt pour acte de cruauté  sur animal domestique.

Que dit la loi pour la protection des animaux

Par ailleurs, il faut reconnaître que ce féticheur n’est pas le seul à faire ces genres de sacrifices criminels et inhumains pour les assoiffés de richesse et de pouvoir. Cependant, c’est la première fois que ce genre d’actes soient filmés et diffusés sur les réseaux sociaux. Ainsi, il est important pour les commanditaires et faiseurs de ces actes inhumains aux animaux, de savoir que les animaux sont protégés par la loi de la République pour certains actes à leur encontre. Elle a pour objet d’assurer la protection des animaux contre les mauvais traitements, les usages abusifs, l’abandon et les souffrances inutiles. L’article 18 de la loi 12-11/AN-RM relative au bien-être animal stipule que : « Quiconque aura sans nécessité, publiquement ou non, exercé des sévices graves ou commis un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité, sera puni d’un emprisonnement de onze (11) jours a trois (03) mois et facultativement d’une amende de 10 000 a 100 000 francs ». En sus, le chapitre V consacré à la poursuite des infractions, l’article 22 précisera que : « Les vétérinaires et Ingénieurs d’élevage, les techniciens d’élevage, les agents techniques d’élevage assermentés de la Direction nationale des services Vétérinaires, les officiers et agents de police judiciaire ont qualité pour rechercher et constater par procès-verbaux, les infractions en matière de bien être animal ». Et l’article 28 de nous éclairer que : « Ils remettent les procès-verbaux à leurs chefs hiérarchiques qui les transmettent directement au procureur de la République ».

S.B. TRAORE

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