Header ad
Header ad

Vivre sans électricité au Mali : Le cauchemar perdure !

Vivre sans électricité au Mali : Le cauchemar perdure !

Aujourd’hui au Mali, précisément à Bamako, au 21e siècle, l’électricité est un luxe. Cet outil indispensable dans le quotidien des êtres humains notamment est devenu une denrée rare. Ses conséquences se font sentir dans tous les secteurs de l’économie au su au vu des autorités de la transition. Il faut le dire, cette situation est une bombe à retardement qui interpelle fortement les autorités de la transition à trouver urgemment la solution, surtout que bientôt c’est période caniculaire et le mois de Ramadan. Car la survie des populations et de l’économie en dépend.

Depuis le début de l’année 2023, les coupures intempestives de courant sont devenues fréquentes à Bamako et dans plusieurs localités. Face à cette situation, les populations ont commencé à perdre  patience et la grogne a gagné peu à peu du terrain. Les résultats, le ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau, à l’époque, Lamine Seydou Traoré a démissionné de son poste. En partant, il a révélé qu’il a été empêché de travailler librement et convenablement à amener sa politique pour le secteur énergétique et a jeté la faute sur la présidence dont le chef est le Colonel Assimi Goita, président de la Transition. Après le remaniement ministériel, ce poste a été scindé en deux pour confier l’Energie et l’eau, à Mme Bintou Camara. Mais, il faut le dire, les autorités n’ont fait que déplacer le problème. Car, la situation est devenue pire. Les bamakois connaissent d’habitude des coupures intempestives en période de chaleur. Mais il faut reconnaitre que cette année 2023, en plein hivernage, les coupures d’électricité sont devenues monnaie courante. Ce nouveau ministre a procédé à la nomination d’un nouveau Directeur général à l’Énergie du Mali (EDM-Sa). Et jusqu’à présent les bamakois sont impatients d’avoir le courant. Certains quartiers de Bamako n’ont droit à l’électricité que 2 heures ou 1 heures sur 24 heures et d’autres passent des jours entiers sans électricité. Incroyable mais vrai. Soulignons qu’actuellement les coupures de courant ne sont pas ‘’Colonels’’ mais plutôt générales. Souvent la capitale est sous le noir. Les lumières visibles sont soient pour ceux qui ont des groupes électrogènes soient ceux qui ont des panneaux solaires.

Ainsi, en analysant les propos de l’actuel ministre et son prédécesseur, on constate des incohérences dans leurs dires. Le premier dit que la dette de l’EDM s’élève a 600 milliards de franc CFA. Pourtant son prédécesseur avait déclaré en 2021 que la dette de l’EDM s’estimait à 180 milliards de franc CFA. Alors, ces deux ministres peuvent expliquer clairement aux maliens l’augmentation de la dette de l’EDM à 333% en l’intervalle de trois ans de transition. On comprend aisément qu’au lieu que les autorités trouvent les solutions aux défis du moment, elles ne font que rejeter la faute soient sur les travailleurs de l’EDM soient sur les régimes précédents. Pourtant, elles devraient savoir et retenir, qu’elles sont des autorités pour pouvoir gérer les choses publiques et satisfaire les maliens. A ce point, il ne devrait pas avoir deux mesures, soient elles ont les solutions aux problèmes du moment soient elles laissent la place à d’autres qu’elles estiment capable de régler la situation.

Les arrestations

Plusieurs cadres de l’Énergie du Mali (EDM-Sa) et certains opérateurs économiques sont incarcérés depuis, le mardi 22 janvier 2024, à la Maison centrale d’arrêt de Bamako Coura. Il leur est reproché le détournement de denier public avec chefs d’inculpation ‘’faux et usage de faux et atteinte aux biens publics’’ par Le Pôle économique et financier. Il s’agit de l’affaire de 27  groupes électrogènes et transformateurs et l’exonération. Aujourd’hui, on peut affirmer que le scandale du siècle se passe à l’Énergie du Mali. Rappelons que les personnes incarcérées sont entre autres : l’ancien ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau, Lamine Seydou Traoré ; les deux anciens Directeurs généraux de l’EDM-Sa, il s’agit de Koureissi Konaré et son prédécesseur Oumar Diarra ; Aminata Niane, Secrétaire générale, chargée du département juridique, de la communication, du contrôle des contrats et de la compliance de l’EDM-SA ; Boubacar Diallo, ex Directeur administratif et financier et actuel conseiller ; Mamadou Sidibé, ex chef du département contrats et compliance ; Ousmane Traoré, ancien Directeur de la production EDM-SA ; Joseph Thera, Chef du département juridique de l’EDM-SA ; Saran Diakité, ex Cheffe de Bureau des hydrocarbures à la Direction Générale des Douanes ; l’Opérateurs fournisseurs de carburant Mamadou Lah dit Mama Lah.

Conséquences de ces coupures intempestives

 Les détournements de carburants incroyables seraient la cause de la mise du pays sous l’obscurité ainsi que la passation des contrats à coût de milliards de FCFA pour l’achat des groupes électrogènes défectueux. Le dossier a été ouvert, il y a quelques mois, au niveau de la justice et on assiste aux arrestations et emprisonnement des personnes soupçonnées. Les yeux sont braqués sur la justice pour la suite de l’affaire, à qui, il revient de diligenter le jugement pour situer toutes les responsabilités des personnes impliquées dans cette affaire. La corruption est un  phénomène qui sape le développement du pays. Il n’est pas nécessaire d’être un intellectuel et instruit pour mesurer et connaitre les dégâts et les conséquences de cette coupure d’électricité. Aujourd’hui, les activités économiques sont presque aux arrêts faute de courant. On constate qu’en trois mois, l’économie s’écroule et les chefs de familles n’ont rien d’autres que leurs yeux pour pleurer. Surtout ceux qui ont vu leurs produits pourris et leurs marchés perdus à cause de l’électricité. C’est dommage. Cependant, il faut souligner que presque toutes les activités, pour ne pas dire toute l’humanité, dépendent de l’électricité.

M.L. KONE

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *