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Bréhima Mamadou Koné, Chercheur-Doctorant en Sciences Po à l’IPU et chercheur à l’IRPAD/Afrique: la Mission de Médiation de la CEDEAO au Mali, les lignes ont du mal à bouger

Bréhima Mamadou Koné, Chercheur-Doctorant en Sciences Po à l’IPU et chercheur à l’IRPAD/Afrique: la Mission de Médiation de la CEDEAO au Mali, les lignes ont du mal à bouger

Nous avons interrogé Bréhima Mamadou Koné Chercheur-Doctorant par rapport  à ses différentes analyses sur la situation du Mali. Mais pour cette fois-ci, nous avons voulu savoir, pourquoi la médiation de la CEDEAO n’arrive pas à endiguer la crise et les responsables du M5 sont toujours dans la rue pour exiger le départ du Président IBK ?

En réponse à notre interrogation, le Politiste Bréhima Mamadou Koné dira que la mission  diplomatique de  négociation de la CEDEAO dans la crise Malienne est une forme de théâtre parce qu’elle dépend de fictions qui la “racontent et la maintiennent comme représentation politique particulière”. Ces fictions, comme au théâtre, sont mises en scène, et c’est donc aux techniciens dramaturges de relever le défi pour donner un produit consommable. Avant d’ajouter que la négociation nécessite ainsi “la détermination d’un espace d’actions, l’identification d’objets, de sujets politisés et le développement d’une trame”. Le processus de négociation peut se décomposer en deux étapes. Il y a dans un premier temps, un marchandage entre les négociateurs qui permettrait un projet de sortie de crise ou envenimer la crise en fonction du positionnement des acteurs clés.

Pour lui, l’équilibre du jeu dans la médiation de la crise socio-politique Malienne est atteint de manière itérative puisqu’il y aurait des aller-retour effectués par  le chef de la médiation de la CEDEAO entre son pays et le Mali, jusqu’à ce qu’un accord soit convenu entre le M5 et le Président de la République. Il faudrait relever que ces aller-retour seront théoriques, parce qu’il y aurait constamment à chacun des deux niveaux, effets d’anticipation qui font que la deuxième étape influe sur la première et vice-versa : les leaders du M5 anticiperont ce que vont accepter les groupes qui les soutiennent. Ce jeu de la négociation n’est pas linéaire et les négociations pourraient être interrompues à tout moment.

« D’autre part, les intérêts des différents acteurs de la négociation ne sont pas nécessairement compatibles, parce que les négociateurs de la CEDEAO tiennent au respect de la constitution pour éviter un vide constitutionnel, contrairement, à certains leaders du M5, qui pourraient exiger à la CEDEAO de négocier le départ du président de la République, ce qui présage déjà que les séries de tentatives de ratification, peuvent rendre l’accord entre les parties impossible. », nous explique-t-il.

En concluant, il dira que d’autre part, de brusques changements peuvent apparaître si, par exemple, un négociateur perd ses soutiens et est remplacé par un autre, soutenu par une coalition d’acteurs internes et dont les priorités seront elles aussi différentes. Enfin, à tout moment, un joueur peut décider de faire défection, rompant les négociations.  Le chemin risque d’être long pour Jonathan, jusqu’à ce qu’un accord soit obtenu ou l’échec total des négociations entre les deux parties prenantes (M5-RFP-Gouvernement) impliquées dans la crise socio-politique. (maliweb)

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