Le Mouvement Kéniéba-Kuranko a tenu, le jeudi 09 mars 2023, un meeting à la place Batan de Kéniéba. L’objectif était de faire la restitution de la rencontre du mardi 28 février à Kayes entre la délégation de Kéniéba, le gouverneur de la région de Kayes, le Colonel Moussa Soumaré, et la délégation du Ministère des mines de l’énergie et de l’eau.
Les manifestants étaient munis de banderoles et de pancartes sur lesquels ils ont exprimé leur souffrance liée à la situation énergétique de la localité. Dans son intervention, le porte-parole du mouvement Kéniéba-Kuranko, Bréhima Traoré, a souligné que la résolution de cette situation passe incontestablement par la détermination de la population. « Nous devons prendre notre destin en main parce que ce qui a été dit par le ministre de l’énergie à Bamako est différent de ce que sa délégation a dit à Kayes. Cela veut dire qu’il y a anguille sous roche dans cette affaire. Kéniéba ne demande que l’arrivée de l’EDM.sa et cela ne doit pas être impossible pour l’État vu ce que notre cercle apporte au développement de l’ensemble du pays. La population de Kéniéba vit dans l’indifférence totale de l’État », déclare M. Traoré.
Prenant la parole, le représentant de la chefferie de la ville de Kéniéba, Lassana Camara, a invité les plus hautes autorités à porté une attention particulière sur la situation de Kéniéba qui, selon lui, souffre de plusieurs difficultés. « C’est même honteux que Kéniéba sorte pour bloquer la route afin de demander qu’il soit fourni en électricité par l’énergie du Mali. Kéniéba n’est pas un hameau, c’est le cercle le plus contributeur à l’économie nationale et il ne doit pas être relégué au dernier plan. La chefferie demande à toute la population de rester déterminée pour l’atteinte de l’objectif », a-t-il martelé.
Rappelons que la ville de Kéniéba est sans électricité depuis plusieurs mois. La population exige le départ de la société privée KAMA.SA qui lui fournissait de l’électricité au maximum 15h/24h avec le kilowatt à 250 FCFA, l’éclairage public à 500 FCFA et l’entretien à 3000 FCFA.
Le meeting du jeudi 9 mars est survenu après 72 heures de blocus sur la route nationale 24 précisément, les 16, 17 et 18 février dernier. Ces blocus avaient gravement impacté les sociétés minières en exploitation dans la localité et les autres usagers de la RN24, notamment les compagnies de transport.
F. COULIBALY
