Regroupés au sein de la Fédération nationale des associations de santé communautaire (FENASCOM), les agents de santé communautaire contribuent au fonctionnement régulier et normal des Centres de santé communautaire (CSCOM). Chose qui a permis de rapprocher la santé des collectivités. Mais, les acteurs en première ligne de ce dispositif sanitaire sont confrontés à la problématique de prise en charge de leurs salaires.
Consciente de cette situation qui demeure toujours, la direction de la FENASCOM, en partenariat avec la Coalition nationale et l’Ong Muso a organisé un atelier de plaidoyer pour la précision et l’accélération de la mise en place d’un mécanisme de financement. C’était hier au siège de ladite faîtière sise à Torokorobougou, en Commune V du district de Bamako.
Pour le représentant de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Boubacar Dramane Traoré, l’organisation de cet atelier est salutaire. Puisqu’il permettra de dégager des mécanismes de financement des salaires des agents de santé communautaire. Donc, l’AMM adhère à l’initiative et la trouve comme étant une demande qui va contribuer au bon fonctionnement des CSCOM.
Quant à Mme Sangaré Salimata Diarra de l’Ong Muso, elle a soutenu l’apport des agents de santé communautaire dans le fonctionnement adéquat des CSCOM. Selon elle, ce dispositif sanitaire mis en place par le Mali, il y a des années de cela, est en train de porter fruit. Aujourd’hui, les CSCOM assurent les premiers soins des malades, avant une éventuelle évacuation dans les centres de référence. Donc, mettre en place un mécanisme de financement des agents qui opèrent dans ces CSCOM ne peut qu’être soutenu et accompagné.
Pour le secrétaire général de la FENASCOM, Amadou Diarisso, l’objectif essentiel de cette rencontre, est de partager avec les acteurs le niveau d’atteinte de l’engagement de nos autorités pour la reconnaissance formelle de l’agent de santé communautaire, comme étant un personnel entièrement intégré dans le CSCOM et par conséquent doit être reconnu comme tel avec tous les droits et devoirs.
Selon M. Diarisso, le rôle des agents de santé communautaire, dans la réduction de la mortalité infantile et néonatale au Mali n’est plus à démontrer avec les résultats très probants enregistrés, de leur installation à ce jour. Vu la forte demande, ceux-ci ne peuvent pas à eux seuls couvrir de façon adéquate toute la population du territoire national. C’est ainsi que le ministère en charge de la santé avec ses partenaires a élaboré une stratégie de Soins Essentiels dans la Communauté (SEC), amenant le CSCOM à prolonger certaines de ses activités au plus près des communautés. En un mot, le CSCOM se déplace vers les populations à travers les agents de santé communautaire, sur qui la mise en œuvre des SEC repose essentiellement.
Et le secrétaire général de la FENASCOM d’informer l’assistance que « la Coalition nationale en faveur des SEC a plus que besoin de leur accompagnement, afin d’influencer le Gouvernement à prendre une option comme mécanisme approprie pour le financement efficace et pérenne du salaire de l’ASC » a-t-il fait savoir. Tout en faisant comprendre que leur démarche s’inscrit aujourd’hui dans ce sens.
Diakalia M Dembélé
22 SEPTEMBRE
