Le samedi 08 janvier dernier, l’association Malienne des parents et amis des personnes autistes dénommé « Djiguiya », en présence des représentants des autorités politiques, traditionnels, de plusieurs personnalités, à procédés à l’ouverture du centre pour enfants autiste de Yirimadio. Dans le but d’accueillir dans un cadre adapté aux besoins des enfants autistes.
Notons que l’autisme est un trouble du neuro-développement : c’est-à-dire des altérations du cerveau qui se mettent en place avant la naissance et sont impliqués dans le langage, la motricité, la perception, les émotions, les interactions sociales. L’enfant autiste établit rarement un contact visuel, voire jamais.
Semble ne pas entendre (ne réagit pas à l’appel de son nom), s’amuse peu avec les jouets ou d’une façon inhabituelle, est plus intéressé par les objets que par les gens. Le représentant du maire de la commune VI, Bessotié Sogoba à l’entame de ses propos a rappelé que l’objectif de cette cérémonie est l’ouverture du centre Sésam Mali et du cabinet médical « Mère et enfants », selon lui ce centre est né de la volonté de l’association « Djiguiya » qui aide, accompagne et accueille les enfants et adultes autiste.
Quant à Dr Doumbia Fatoumata Sylla, représentante du promoteur,elle a informé que le Centre en question est spécialisé et qu’il a été pensé et créé grâce à l’entraide des membres de l’association « Djyguiya ». Elle a révélé que le centre spécialisé pour la prise en charge des autistes à une capacité d’accueil de 12 enfants, âgé de deux à dix ans. La représentante du promoteur a ajouté que le projet dont résulte cette réalisation a pour but d’accueillir les enfants dans un cadre de vie ordinaire afin de partager une vie collective dans une structure adaptée ainsi que d’apporté un soutien à différent niveau pour les familles.
Le président de l’association « Djiguiya » dans son intervention a informé que le dépistage précoce de l’autisme est crucial pour l’amélioration du pronostic, par des interventions adaptées et précoces. Au Mali, le personnel de santé et d’éducation peuvent jouer un rôle déterminant dans le dépistage précoce et l’interventions adaptées.
Les parents de plusieurs enfants atteintes de l’autisme ont tour à tour fait des récits sur le calvaire qu’ils endurent au quotidien. Des différentes interventions, l’on retient que ces parents vivent tout un calvaire au regard de la méconnaissance de cette maladie. Beaucoup de personnes pensent que l’autisme est synonyme de malédiction, de mauvais sort, de folie ou encore une possession de la personne par les « Djinns ». D’où le recours aux marabouts et charlatans qui les dépouillent de leur argent sans parvenir à guérir le malade.
Issa Baradian TRAORE
