Le lundi 19 février 2024 dernier, au moment où la majorité de la capitale est dans le noir sous à cause de la coupure de l’électricité, a lieu l’interview de Madame le ministre de l’Energie et de l’eau, Bintou Camara sur l’ORTM. A rravers les réponses aux questions des journalistes, on comprend aisément que la solution à la crise énergétique au Mali n’est pas pour demain. En analysant les propos du ministre les inquiétudes s’amplifient.
Le Mali est plongé dans une crise énergétique depuis presqu’une année. Les conséquences collatérales sont au vu et au su de tout le monde. Aujourd’hui on constate que l’économie s’écroule car plusieurs secteurs d’activités sont aux arrêts, faute d’électricité. En effet, le ministre Bintou Camara qui avait dit lors de sa première sortie qu’il y aura une amélioration, vient de dire que la solution n’est pas tout trouvée. Selon elle, la situation est très grave et même s’il existe les fonds nécessaires, les choses ne pourront pas se rétablir du jour au lendemain. Cette réponse amplifie évidemment les inquiétudes des maliens. Mais, les autorités de la transition doivent se rappeler qu’elles sont là pour apporter les solutions aux problèmes des maliens.
Cependant, il est important de souligner que pendant les temps de chaleurs il serait très difficile de supporter cette situation. Et surtout pendant le mois de Ramadan qui approche à grands pas. Néanmoins, le ministre Bintou Camara a fait savoir que les dispositions sont prises pour amoindrir les coupures pendant ce mois sacré pour la communauté musulmane. Il est aussi crucial de rappeler au ministre et à sa hiérarchie dont le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita, que les mois d’avril, mai et juin sont des périodes de canicules au Mali. Donc, non seulement les coupures d’électricité écroulent l’économie des maliens mais aussi c’est une question de survie à cause de la chaleur intense. La chaleur tue. Les personnes âgées, les malades voire les enfants ne seront pas être à l’abri. Cependant, les personnes nanties dont les autorités, qui ont presque tous des groupes électrogènes à domicile, ne devraient plus les mettre en marche afin qu’elles puissent connaitre la souffrance des pauvres maliens. Il est inconcevable que les responsables de l’Energie du Mali disposent de groupes électrogènes en familles car ils ne pourront pas savoir les impacts réels de cette coupure d’électricité sur la vie des populations. C’est pareil pour les ministres et les présidents des institutions de la République dont le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goita.
Par ailleurs, il est aussi à rappeler que la chute du régime d’IBK était due à plusieurs facteurs dont la coupure de l’électricité pendant le Ramadan ; le truquage des résultats des élections législatives entre autres.
M.L. KONE
LE FONDEMENT
