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Gouvernement de Choguel : Les maliens entre espoir et déception

Gouvernement de Choguel : Les maliens entre espoir et déception

C’est fait, les maliens ont découvert, dans la soirée du vendredi 11 juin 2021, le nouveau gouvernement du duo Assimi Goita et Choguel Kokalla Maiga. Composé de 28 membres dont 3 ministres délégués, ce nouveau gouvernement doit être un espoir pour conduire le reste de la transition. Si certains portent en espoir, pour d’autres c’est tout à fait le contraire, ils estiment que c’est l’attribution des postes aux hommes et femmes de rue et aussi aux militaires putschistes. 

Le Mali passe un moment sombre de son existence à cause de la crise politico-sécuritaire. Mais la seule solution pour pallier les maux de ce pays, c’est un sursaut national en mettant de coté les intérêts personnels. Et les autorités doivent montrer le bon exemple en luttant contre la corruption, le favoritisme dans les nominations et autres caractères qui frustrent les citoyens honnêtes et intègres, condition sine qua non pour faire émerger notre cher pays. En effet, suite à sa nomination au poste de Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga a dévoilé la liste de son gouvernement qui constitue 28 membres dont 6 femmes. Quelques citoyens donnent leur point de vue sur ce gouvernement.

« Au Mali, on a tendance à comprendre qu’il faut faire la politique, être dans les rues et faire le coup d’État pour accéder aux postes. Ce qui fait qu’il serait difficile pour les maliens de se rassembler pour soutenir les autorités à la gestion. Après les contestations du M5-RFP, ses acteurs devaient accompagner IBK pour le soutenir à sortir le pays de l’ornière. Malgré, sa main tendue ces derniers ont préféré conduire le pays vers le chaos, ce qui a résulté d’un coup d’État militaire contre un président démocratiquement élu. Le coup d’État dans un pays démocratique et dans un pays de droit est un recul de dix ans », s’exprime Alassane Keita, commerçant de son état. Quant au soudeur, Mamadou Dembélé, il estime en effet, qu’après le coup d’État, et pendant neuf mois rien n’a changé. Et suite au deuxième coup d’État des militaires putschistes, la Primature est revenue au M5-RFP, comme récompense de leur lutte de rue et leurs actes de perturbations du pays. « Maintenant Choguel qui est nommé, doit se mettre en tête qu’il n’a pas le soutien de tous. Nous lobservons et s’il dérape nous allons le montrer la voie. Ce sont eux qui sont les malheurs de ce pays donc comme ils sont maintenant à la gestion ils doivent avec leur baguette magique redorer le blason du pays, en instaurant une bonne gouvernance », explique-t-il.

Pour le jeune Adama Sangaré, entrepreneur « Il y a beaucoup des cadres valables dans ce gouvernement qui sont sans démagogie honnêtes et intègres. Mais on déplore aussi la récompense de la lutte des rues et c’est qu’il faut éviter. Parce que nous comprenons désormais que pour avoir les postes il faut être dans les rues. Donc, bientôt il y aura des gens qui vont chercher leur part dans la même rue. Il faut bannir avec la pratique de clanisme, du népotisme et du favoritisme dans notre pays ». Contrairement à Moussa Diarra, fonctionnaire, il estime qu’il faut soutenir ce gouvernement afin que le Mali ait un président légitime. « Certes nous constatons que les politiciens en majorité ne font leur lutte pas pour le développement mais plutôt pour leurs intérêts personnels. Il est temps qu’on sorte de ce jeu qui ne fera jamais avancer ce pays », estime-t-il. Pour Mme Fatoumata Diallo, Choguel doit penser à tous ses propos contre le régime d’IBK. « Quand même il doit exercer cette fonction dans la droiture pour son honneur et aussi pour le bonheur de notre pays qui a tant souffert », indique-t-elle. Modibo Sow déplore ainsi qu’au Mali comme dans beaucoup d’autres pays, la politique est un chemin rapide, un raccourci pour avoir un poste juteux du pays. Ils sont rares à faire la politique avec conviction en ayant le souci de mettre ses expertises au profit du développement de son pays. « Pour être considéré où être appelé pour gérer les postes il faut être dans les rues et décrier les actions du gouvernement en place. Il faut que cela cesse », affirme-t-il.

S.B. TRAORE

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