L’Association des Commerçants Voyageurs du Mali et de la Diaspora malienne (ACOVMADIA) et les représentants du collectif des marchés du District de Bamako étaient face à la presse, le mardi 20 octobre 2020, à la chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM). L’objectif visé par les commerçants, d’une part était de dénoncer le manque de réseau dans les marchés de Bamako et d’autre part, d’appeler les responsables des réseaux de télécommunications à trouver une solution à ce problème qui n’a que trop durée. C’était en présence du représentant de l’autorité malienne de régulation de la télécommunication (AMRTP), Idrissa Ly et les représentants des trois opérateurs de la téléphonie mobile au Mali.
Le président de l’ACOVMADIA, Ibrahim Maiga a exprimé sa colère, en affirmant que depuis décembre les commerçants, une fois dans les marchés n’arrivent plus à communiquer par téléphone ni entre eux ni avec le monde extérieur pour leurs commandes. Selon lui, pour effectuer un appel, il faut quitter le marché et aller au bord de la route pour pouvoir bien communiquer avec ses collègues commerçants. Cela est dû à la mauvaise qualité du réseau.
Il a rappelé que pour trouver une solution rapide à ce problème de réseau au niveau du marché, un moment donné, les commerçants avaient décidé ensemble d’organiser un sit-in devant l’Autorité malienne de régulation de la télécommunication (AMRTP). Suite à cette décision, les responsables de la structure en question ont appelé pour sursoir à ce sit-in, pour gérer le problème à l’amiable. Il regrette qu’après avoir annulé le sit-in, le problème est toujours d’actualité dans les marchés de Bamako. « Si une solution n’est pas trouvée au problème après cette conférence de presse, nous irons en désobéissance civile. Nous n’allons plus payer les taxes, les impôts et les dédouanements aux autorités » a déclaré le président Maiga.
En prenant la parole, le représentant de l’Autorité Malienne de Régulation de la Télécommunication (AMRTP), Idrissa Ly a expliqué que le phénomène est dû aux grands immeubles qui poussent à tous les niveaux et à des hauteurs importantes. Et qu’à cela s’ajoute une démographie totalement explosive, rendant les espaces de respiration presque inexistants. En poursuivant, il ajoute que cette surpopulation s’accompagne de production d’ondes sonores constituées de bruits de personnes et d’instruments de musique qui polluent tout nuisance sonore toute la journée. Ces réalités ont eu pour conséquence direct l’affaiblissement de la couverture téléphonie dans les marchés.
Il a affirmé que, pour pallier cette dégradation notoire, certains commerçants ont eu recours à des appareils amplificateurs ou booster, pensant trouver, en ceux-là, la solution. « Ces appareils, une fois installés dans une boutique, donnent accès au réseau à quelques personnes mais cependant, perturbent et brouillent la communication à plusieurs autres personnes se trouvant aux alentours où ils sont installés » a-t-il-révélé.
Pour solutionner le problème dont sont confrontés les commerçants, M. Ly, leurs a donné un délai de 4 jours pour désinstaller tous les appareils (boosters) dans les différents marchés afin que sa structure puisse faire son travail pour un meilleur retour du réseau partout et pour tous dans les marchés.
F. COULIBALY
